Oops, I did it again !
Callie & Noah

Cette journée aurait pu très bien ne pas exister, je crois. Je m'en serais débarrassé, volontiers ! Et si j'avais pu voir l'avenir à l'avance, je serais certainement restée dans mon lit, loin de cet endroit, de cette ville, ça je peux vous le promettre. Encore une mauvaise journée. Encore, car la semaine entière était une vrai catastrophe pour mon humeur, entre les urgences d'ici, les pauses d'un quart d'heure à peine, et tout le reste, faisait que je n'attendais qu'une seule chose, le week end, ou du moins être tranquille, au calme, posée. Loin de tout ça. Mais ce n'était pas le cas, c'était même loin de l'être. Mais on pouvait bien rêver un peu ...

Quinze heure, dans ces eaux là, sortie d'une opération, j'avais cru utile de me ressourcer quelques minutes à la cafétéria. Oula, qu'est ce que je n'avais pas été faire là ! Je m'en mord encore les doigts. Elle n'était pas bondée à cette heure, loin de là. Tout le contraire du midi, où c'était la pagaille. Mais j'y avais trouvé Mark, ce qui m'avait fait énormément plaisir. Histoire de me remonter un peu le moral, qui était au plus bas. De plus, je n'avais pas vraiment eu l'occasion de le croiser cette semaine, donc j'avais le gros lot là. J'en étais heureuse à l'avance. Mais c'était sans compter sur mon -hystérique- de copine Arizona en fait. Bon, je la qualifierai d'hystérique cette fois ci, car il fallait avouer que sa réaction n'était pas justifié, et que le moral n'y était pas pour que je supporte ça encore une fois. Cette dernière avait été vraiment agaçante ... Elle avait promis faire des efforts avec mon meilleur ami, chose qu'elle n'a pas tenu aujourd'hui, et qui me mettait hors de moi. Encore une crise de jalousie ... Non, je n'étais pas avec une adulte mais avec une adolescente apparemment.

Hors de moi, et la laissant derrière moi, levant les yeux au ciel. Je me hâtais d'aller dans une chambre que je pensais vide pour me calmer. Je ne supportais pas ça, en plus à l’hôpital, le comble. La discussion reprendrait sûrement ce soir, ou demain, ou même toute la fin de semaine pour en rajouter une couche, mais tant pis, pour l'instant je préférais fuir ça. Je n'avais pas d'intervention, juste des visites, jusqu'à dix-sept heures. Mais je n'avais pas vraiment ça en tête à présent. Juste pouvoir me calmer, et prier que le temps passe vite ! Mais apparemment mes misères n'avaient pas l'air de vouloir se terminer. Cette chambre 24 était déjà occupée ! Non, je n'en croyais pas mes yeux, car comme si cela ne suffisait pas, j'y avais fait tomber un vase. Ben oui, je pensais qu'il n'y avait personne ici ... Plus qu'énervée, je me rendais tout de même compte que j'avais réveillé, en sursaut, le jeune homme présent ici, je restais complètement immobile, bouche bée. Ce patient n'était même pas mien, je l'avais peut être croisé une ou deux fois, mais sans plus. S'il criait dans les minutes qui arrivaient, je crois que je le comprendrais. Certes, j'étais médecin, mais je n'en avais pas le droit, de rentrer à la hâte comme ça. Et puis je ne pouvais pas jouer la carte de la visite, car le claquement de porte m'avait trahie. Je restais bouche bée devant le jeune homme, complètement réveillée, et le vase complètement en pièces à mes pieds.