Depuis le 26 février dernier, Isadora n’est plus que l’ombre d’elle-même, dévastée par la triste vérité : elle n’attend pas d’enfant. Pourtant, elle y a crût. Elle l’a annoncé à Jackson, ils ont célébré l’évènement, l’ont annoncé aux familles, aux amis… Et rien, au final. La brune a fait ce que l’on appelle une grossesse nerveuse. Il n’y a jamais eu de bébé. Pourtant la nouvelle anéantit la nouvelle aussi bien que si elle avait fait une fausse couche. Une dépression. Pendant presque un mois, la demoiselle n’était pas retournée au Seattle Grace Mercy West. Elle était restée chez elle à déprimer, à pleurer et à être suivit par un psychologue à domicile. Jackson l’avait soutenu, mais la princesse s’était sentit seule néanmoins. Tout cela n’était pas juste. Pourquoi elle ?

Aujourd’hui est le jour de son grand retour parmi ses collègues. Passant les portes de l’établissement, la jeune femme croise quelques collègues et amis qu’elle salut, l’air absent. Le psychologue l’a déclarée apte à reprendre le travail alors la voilà. Pourtant, la demoiselle serait bien restée chez elle encore quelques temps. Mais ne plus avancer n’était pas la solution, apparemment. Alors la hongroise revient, malgré son air triste et morose. S’installant à la cafétéria, elle prend connaissance des dossiers en cours et fait le tri pour Sloan. C’est là qu’elle découvre qu’à dix-huit heures, elle doit pratiquer une pénoplastie avec le docteur Spencer. Autrement dit, sa petite sœur de cœur. Du coup, un sourire se dessine sur les lèvres de la chirurgienne. Elles iront sûrement boire un coup et bavarder après l’opération. Apparemment, la résidente doit superviser l’interne. Alors l’européenne espère que cela ne jettera pas de froid sur leur soirée. Sait-on jamais, quand les opérations partent en vrillent, tout est possible. Même si une pénoplastie n’est pas vraiment une opération. Il s’agit de faire une piqure dans la verge du patient : rien de bien difficile. Quoiqu’il faut piquer au bon endroit et ça, c’est plus délicat. D’autant qu’un raté peut conduire à l’impuissance. Il faut être fou, aux yeux d’Isadora, pour prendre un tel risque mais soit. C’est leur problème. Le sien, c’est de bien faire son boulot.

La journée se passe sans encombre, même si la brunette ne va pas au bloc. Sloan la voit encore trop affectée pour ça. Alors la demoiselle travaille avec lui, à visiter les patients. Ce n’est pas franchement le boulot le plus excitant qui soit mais c’est toujours mieux que de se retrouver à la mine alors Isadora s’en contente, attendant avec impatience que dix-huit heure moins dix sonne sur son téléphone, de sorte à ce qu’elle aille se préparer pour l’intervention et visiter le patient en question.

A l’heure dîtes, la jeune femme retrouve l’homme et Nabila dans le hall. Les entraînant dans un coin à l’écart, la demoiselle chuchote pour mettre le patient en confiance, apaise ses craintes et réexplique la procédure, tant pour lui que pour Nabila. Puis Isadora entraîne l’homme à sa suite dans un couloir avant de le faire entrer dans l’une des salles du service chirurgie plastique, où elle commence à préparer le produit, montrant à Nabila comment il faut faire et qu’elle est la dose.