La première fois que c’est arrivé, la demoiselle avait presque quatorze ans. Adrian entra dans la chambre de sa sœur adoptive un peu après que les parents se soient éclipsés de la demeure, invités par des amis. Il disait vouloir « tester la marchandise ». Jamais Pandora n’aurait put penser que son frère ferait quelque chose d’aussi détestable. Et pourtant… Il prit sa virginité ce soir là, malgré le fait que l’adolescente se débattait férocement. Après cette nuit, elle se sentait souillée mais, à tord, pensait que le calvaire était terminé. Adrian revint plusieurs fois. Pour la « dresser ». Il la brisa plus qu’on ne peut le dire, le décrire. L’humiliant, il la ramenait au rang d’objet, dans le but de la voir le servir à des fins plus lucratives. Pandore ne voulait pas en parler à ses parents adoptif, trop honteuse pour cela. A chaque fois, elle pensait que c’était la dernière fois. Mais la fin ne venait jamais.

Après deux mois d’activité excessivement régulière, un après midi où le couple était sortit, Adrian entra dans la chambre de Pandora qui pleurait adossée au mur, accompagné d’un ami. Ce dernier donna de l’argent au perfide qui souriait avant de sortir, laissant sa sœur terrorisée entre les pâtes de ce type au regard malsain. Et la jeune femme eut beau se débattre, une claque la fit tituber. Après quelques coups, l’adolescente sombra dans l’inconscience la plus totale. D’ailleurs, Adrian ne manqua pas de la punir pour cela le lendemain. Et pour le fait qu’elle s’était montrée indisciplinée. Pandora lui cracha au visage, ce qui lui valut une nouvelle gifle.

Pandora suivait des études pour devenir avocate et avait dix-neuf ans lorsqu’enfin, les portes de son enfer s’ouvrirent. Toute son adolescente, la pauvrette avait caché le mal qui la rongeait, donnant le change. Ses proches ne s’étaient jamais doutés des souffrances de la belle. Sa dépression ? Un contrecoup de la crise d’adolescence aux yeux des adultes, des problèmes de résultats et de famille aux yeux des camarades. Car, privée de temps pour étudier, les notes de la jeune femme chutaient.

Un homme était venu à la maison, un jour d’Aout, payant Adrian comme si de rien n’était. Mais une fois seul, il n’avait pas déshabillé Pandora. Il l’avait regardé simplement, contemplant son visage, les larmes qui emplissaient déjà ses yeux à l’idée de ce qui allait se produire. Et puis il l’avait prise dans ses bras, caressant sa chevelure, lui murmurant que tout ça était terminé, qu’il était de la police. Un long moment, la jeune femme avait sangloté. C’était un client qui avait finit par parler, balançant cette information à la police pour expliquer certaines choses et empêcher qu’ils ne découvrent des choses plus graves. En un sens, en se protégeant, il avait aidé Pandora. Sûrement bien malgré lui.

Une équipe arriva. Deux femmes. Pour examiner la demoiselle, les lésions… Ce fut absolument horrible pour elle qui pleurait à chaudes larmes, tandis qu’Adrian quittait la demeure, menottes aux poignets, sous les yeux ébahis du couple qui peinait à comprendre et surtout à croire ce qu’ils entendaient. Comment leur fils pouvait il être aussi monstrueux ? Comment le démon avait il put infiltrer ainsi leur demeure, sans qu’ils ne s’en rendent comptent ? Et comment leur petite Pandora avait elle put cacher ces souffrances ? Ces questions là étaient dans leurs yeux lorsque la demoiselle se retourna vers eux alors que deux agents lui faisaient quitter le domicile pour l’emmener au commissariat. Pandora l’ignorait encore, mais c’était une des dernières fois qu’elle voyait son bourreau.

Maryline est une fille que la vie a brisée. Autrefois, elle aimait vivre, sourire, chanter et danser avec ses amis. Aujourd’hui, elle ne fait plus que donner le change. A l’intérieur, il n’y a plus rien. L’américaine est vide de toute joie, de tout bonheur. Déjà adolescente, le sort n’était pas très généreux avec elle. Mais le temps passant, cela va de mal en pis à son goût. Elle est là, à vous regarder avec ses grands yeux perdus. Vous avez envie de la serrer contre vous, de lui dire que tout ira bien. Et pourtant, vous savez au fond que non, les choses ne peuvent pas toujours aller bien.

Les malheurs de la demoiselle l’ont rendu secrète mais généreuse. Elle a prit un petit emploi de comédienne, en plus de celui qu'elle avait déjà, dans l’unique but de tout reverser à des associations caritatives, en vivant seulement sur son revenu d’agent immobilier. Ce qui néanmoins lui laisse une situation confortable, la jeune femme ne s’en plaindra pas. D’ailleurs, ce n’est pas vraiment le genre de fille qui va se plaindre. Et si la demoiselle peut craquer, généralement le ressaisissement vient rapidement.

Honnête, la jeune femme est aussi très compréhensive et elle a comme un don naturel pour faire parler les gens, les réconforter… Mieux, elle sait comprendre avant que les mots ne viennent, quelques fois. Peut-être parce qu’elle-même a souffert le martyr ? Allez-savoir. Ce qui est sûr, c’est que c’est la meilleure confidente qui se puisse faire. Pour continuer sur les qualités, Maryline est aussi fidèle et intelligente.

On la trouve renfermée, secrète… Dépressive quelques fois aussi. Mais… C’est surtout par envie d’effacer le passé, de ne pas en parler. D’autant plus qu’elle doit oublier l’avant et se concentrer sur l’avenir. C’est pas toujours aussi facile que ça en a l’air vous savez.

Maryline est aussi une fille assez jalouse, possessive et rancunière. L’américaine a du mal à faire confiance aux hommes, depuis son adolescence. Et si elle n’est pas une menteuse à l’origine, l’agent immobilier cache un lourd secret qui l'a poussée à réinventer sa vie. Pour éviter toute proposition déplacée, car elle a peur des « jeux d’amour », la belle prétend vouloir rester vierge jusqu’au mariage. La réalité, c’est qu’elle est complètement traumatisée.